Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1869, tome 6.djvu/125

Cette page a été validée par deux contributeurs.
127
SCÈNE IV.

Entre un Valet.
LE VALET.

— Madame, votre père vous prie de laisser là vos livres — pour aider à décorer la chambre de votre sœur ; — vous savez que c’est demain le jour des noces.

BIANCA.

— Au revoir, mes chers maîtres ; il faut que je vous quitte.

LUCENTIO.

— Dès lors, madame, je n’ai nulle raison de rester.

Sortent Bianca et le valet, puis Lucentio.
HORTENSIO, seul.

— Et moi, j’ai des raisons pour surveiller ce pédant ; — il m’a tout à fait l’air d’un amoureux. — Ah ! Bianca, si tu as des goûts assez humbles — pour jeter tes regards égarés sur le premier venu, — te prenne qui voudra ! Si je te trouve volage, — Hortensio en sera quitte pour changer.

Il sort.

SCÈNE V.
[Devant la maison de Baptista.]
Entrent, en procession, Baptista, Gremio, Tranio, Catharina, Bianca et Lucentio, suivis des gens de la noce.
BAPTISTA, à Tranio.

— Signor Lucentio, voici le jour fixé — pour le mariage de Catharina et de Petruchio, — et pourtant nous nous n’avons point encore de nouvelles de notre gendre. — Que dira-t-on ? Quel scandale fera — l’absence du fiancé au moment où le prêtre l’attendra — pour procéder à la cérémonie du mariage ? — Que dit Lucentio de l’affront qui nous est fait ?