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SCÈNE XIV.
des… Pauvre échelle, te voilà déçue — comme moi, car Roméo est exilé : — il avait fait de toi un chemin jusqu’à mon lit ; — mais, restée vierge, il faut que je meure dans un virginal veuvage. — À moi, cordes ! à moi, nourrice ! je vais au lit nuptial, — et, au lieu de Roméo, c’est le sépulcre qui prendra ma virginité.
LA NOURRICE.
— Courez à votre chambre ; je vais trouver Roméo — pour qu’il vous console… Je sais bien où il est… — Entendez-vous, votre Roméo, sera ici cette nuit ; — je vais à lui ; il est caché dans la cellule de Laurence.
JULIETTE, détachant une bague de son doigt.
— Oh ! trouve-le ! Remets cet anneau à mon fidèle chevalier, — et dis-lui de venir me faire ses derniers adieux.
SCÈNE XIV.
[La cellule de frère Laurence.]
Entre frère Laurence, puis Roméo. Le jour baisse.
LAURENCE.
— Viens, Roméo ; viens, homme sinistre ; l’affliction s’est énamourée de ta personne, — et tu es fiancé à la calamité.
ROMÈO.
— Quoi de nouveau, mon père ? Quel est l’arrêt du prince ? Quel est le malheur inconnu qui sollicite accès près de moi ?
LAURENCE.
Tu n’es que trop familier — avec cette triste société, mon cher fils. — Je viens t’apprendre l’arrêt du prince.
ROMÊO.
— Quel arrêt, plus doux qu’un arrêt de mort, a-t-il pu prononcer ?