— C’est mon âme qui me rappelle par mon nom ! — Quels sons argentins a dans la nuit la voix de la bien-aimée ! — Quelle suave musique pour l’oreille attentive (77) !
— Roméo !
Ma…
Madame !
À quelle heure, demain, — enverrai-je vers toi ?
À neuf heures.
— Je n’y manquerai pas : il y a vingt ans d’ici là. — J’ai oublié pourquoi je t’ai rappelé.
— Laisse-moi rester ici jusqu’à ce que tu t’en souviennes.
— Je l’oublierai, pour que tu restes là toujours, — me rappelant seulement combien j’aime ta compagnie.
— Et je resterai là pour que tu l’oublies toujours, — oubliant moi-même que ma demeure est ailleurs.
— Il est presque jour. Je voudrais que tu fusses parti, — mais sans t’éloigner plus que l’oiseau familier d’une joueuse enfant : — elle le laisse voleter un peu hors de