— Vous voyez combien il était aisé de la surprendre ! — Gardez-la jusqu’à ce que César vienne.
— Ô reine !
Ô Cléopâtre ! tu es prise, ma reine !
— Vite, vite, mes bonnes mains !
Arrêtez, noble dame, arrêtez. — N’attentez pas ainsi à vous-même ; je viens — vous sauver et non vous perdre !
Vous ne me sauvez que de la mort, — qui délivre jusqu’aux chiens de la douleur !
Cléopâtre, — ne trompez pas la générosité de mon maître, — en vous détruisant vous-même ; que le monde voie — se manifester sa noblesse d’âme, sans que votre mort — y mette obstacle !
Où es-tu, mort ? — Viens ici, viens, viens, viens, et prends-moi : une reine — vaut bien un tas d’enfants et de misérables !
Oh ! du calme, madame !
— Monsieur, je ne veux plus manger ; je ne veux plus boire, monsieur ; — et, puisqu’il faut perdre le temps en