Voici encore des nouvelles.
— Tes ordres ont été exécutés ; et d’heure en heure, — très-noble César, tu seras instruit — de ce qui se passe. Pompée est fort sur mer ; — et il semble qu’il soit adoré de tous ceux — que la crainte seule attachait à César. Vers les ports — il voit affluer les mécontents, et la rumeur publique — le présente comme une victime.
J’aurais dû le prévoir. — L’histoire, dès les temps primitifs, nous apprend — que celui qui est au pouvoir n’a été désiré que jusqu’à ce qu’il y fût, — et que l’homme déchu, non aimé tant qu’il méritait vraiment de l’être, — devient cher au peuple dès qu’il lui manque. Cette multitude — est comme un roseau errant sur les flots — qui va et vient au gré du courant capricieux — et qui se pourrit par son mouvement même.
César, je t’apporte une nouvelle : — Ménécrate et Mé-