Et pourquoi ?
— Celui à qui la princesse échappe est un être — trop mauvais même pour un mauvais renom ; mais celui qui la possède, — je veux dire celui qui l’a épousée et qui (hélas ! le brave homme) — est banni pour cela, c’est une créature telle — que, cherchât-on son pareil dans toutes les régions de la terre, — on trouverait toujours quelque infériorité — dans celui qu’on lui comparerait. Je ne pense pas — qu’un extérieur si beau et tant de qualités intérieures — parent un autre que lui.
Vous l’élevez bien haut.
— Je l’exalte en deçà de lui-même, monsieur : — je réduis plutôt que je n’étends — l’éloge qui lui est dû.
Quel est son nom ? sa naissance ?
— Je ne puis le creuser jusqu’à la racine. Son père — se nommait Sicilius ; il s’unit avec honneur — à Cassibelan contre les Romains, — mais n’obtint ses titres que de Ténantius, qu’il — servit avec gloire et avec un succès admiré. — Ce fut alors qu’il gagna le surnom de Léonatus. — Avant le gentilhomme en question, Sicilius eut — deux autres fils qui, dans les guerres du temps, — moururent l’épée à la main. Leur père, — vieux alors et épris de postérité, en conçut un tel chagrin — qu’il quitta la vie, et sa noble femme, — grosse du gentilhomme dont nous parlons, mourut — en lui donnant naissance. Le roi prit l’enfant — sous sa protection, le