Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1868, tome 5.djvu/340

Cette page a été validée par deux contributeurs.
336
OTHELLO.

BIANCA.

Et pourquoi ? je vous prie.

CASSIO.

— Ce n’est pas que je ne vous aime pas.

BIANCA.

Mais c’est que vous ne m’aimez point. — Je vous en prie, reconduisez-moi quelques pas, — et dites-moi si je vous verrai de bonne heure ce soir.

CASSIO.

— Je ne puis vous reconduire bien loin : — c’est ici que j’attends, mais je vous verrai bientôt.

BIANCA.

— C’est fort bien. Il faut que je cède aux circonstances !

Ils sortent.

SCÈNE XI.
[Devant le château.]
Entrent Othello et Iago.
IAGO.

— Le croyez-vous ?

OTHELLO.

Si je le crois, Iago ?

IAGO.

— Quoi ! donner un baiser en secret !

OTHELLO.

Un baiser usurpé !

IAGO.

— Ou rester au lit toute nue, avec son ami, — une heure ou plus, sans songer à mal ?