Ce n’est pas votre affaire, vous le savez ; c’est la nôtre.
Je châtie qui j’aime, mais c’est pour que mes bienfaits,
Différés, en soient plus doux. Soyez tranquilles.
Notre divinité relèvera votre fils abaissé :
Ses douleurs, bien placées, lui font un trésor de joie !
Notre étoile jupitérienne a présidé à sa naissance, et
C’est dans notre temple qu’il a été marié…
Relevez-vous et disparaissez !…
Il sera le seigneur dont Imogène sera la dame,
D’autant plus heureux qu’il aura plus souffert.
Mettez-lui sur la poitrine ces tablettes où
Il nous a plu d’inscrire sa destinée ;
Et puis partez ! Cessez par ce vacarme
D’exprimer votre impatience, de peur d’exciter la mienne…
Aigle, remonte à mon palais de cristal.
Il est descendu tonnant ; son haleine céleste
Avait une odeur de soufre ; l’aigle sacré s’abattait
Comme pour nous écraser. Et il remonte,
Plus embaumé que nos champs bienheureux ; le royal oiseau
Essuie ses ailes immortelles et aiguise son bec.
Comme quand son dieu est content.
Merci, Jupiter !
Le pavé de marbre se referme, il est rentré
Sous son toit rayonnant… Partons, et, pour être heureux,
Conformons-nous scrupuleusement à ses ordres augustes.
— Sommeil, tu as été pour moi un aïeul : tu m’as donné — un père ; tu m’as créé — une mère et deux frères. Mais, ô dérision !… — Plus rien ! tous disparus aussitôt qu’engendrés. — Et me voici réveillé ! les pauvres misérables qui comptent — sur la faveur des grands rêvent comme j’ai fait, — s’éveillent et trouvent néant. Mais je