Courez donc.
— Oui, ce Pisanio, l’acolyte de Posthumus. — Je lui ai donné une drogue… Ah ! s’il se pouvait qu’il fût absent — pour l’avoir avalée ! il croyait en effet — que c’était une substance précieuse. Mais elle, — qu’est-elle devenue ? Peut-être le désespoir l’aura saisie ; — ou bien, sur les ailes de son fervent amour, elle aura fui — vers son Posthumus adoré. La voilà en proie — à la mort ou au déshonneur : et mon but — est atteint dans les deux cas. Elle à bas, — c’est moi qui dispose de la couronne britannique.
— Eh bien, mon fils ?
Il est certain qu’elle s’est évadée. — Allez calmer le roi ; il est en délire ; personne — n’ose l’approcher.
Tant mieux. Puisse cette nuit — ne pas avoir pour lui de lendemain !
— Je l’aime et je la hais, car elle est belle et vraiment royale. — Toutes les distinctions exquises, elle les a plus — qu’aucune grande dame, qu’aucune femme. Ce que chacune — a de mieux, elle l’a, et, pétrie de tous leurs attraits, — seule elle vaut mieux qu’elles toutes. Voilà pourquoi je l’aime. Mais — ses dédains pour moi et les faveurs dont elle accable — ce vil Posthumus, font assez de tort à son jugement — pour ternir ses mérites. Et c’est pour cela — que je veux conclure en l’exécrant,