Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1868, tome 5.djvu/165

Cette page a été validée par deux contributeurs.
161
SCÈNE XVI.

SCÈNE XVI.
[Devant la grande porte du palais des rois de Bretagne.]
Entrent Cymbeline, la Reine, Cloten, Lucius, des Seigneurs.
CYMBELINE.

— Jusqu’ici ! et je vous dis adieu.

LUCIUS.

Merci, royal seigneur. — Mon empereur m’a écrit. Il faut que je parte ; — et je suis désolé d’avoir à vous déclarer — l’ennemi de mon maître.

CYMBELINE.

Nos sujets, seigneur, — ne veulent pas subir son joug ; et, pour nous-même, — nous montrer moins souverain qu’eux — paraîtrait certes peu royal.

LUCIUS.

Sur ce, seigneur, je vous demande — une escorte pour m’accompagner jusqu’à Milford-Haven…

À la Reine.

— Madame, que tous les bonheurs arrivent à votre grâce,

Au Roi.

Comme à vous !

CYMBELINE, aux seigneurs.

— Messeigneurs, c’est vous que je désigne pour le cortége. — Rendez-lui en tout point les honneurs qui lui sont dus. — Sur ce, adieu, noble Lucius.

LUCIUS, à Cloten.

Votre main, monseigneur.

CLOTEN.

— Prenez-la comme celle d’un ami ; mais à l’avenir — ce sera pour vous celle d’un ennemi.