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SCÈNE II.
CRESSIDA.
Mais comment cet homme qui me fait sourire peut-il faire enrager Hector ?
ALEXANDRE.
On dit qu’hier il a empoigné Hector dans la bataille et l’a terrassé. L’humiliation et la honte ont depuis empêché Hector de manger et de dormir.
Arrive Pandarus.
CRESSIDA.
Qui vient ici ?
ALEXANDRE.
Madame, c’est votre oncle Pandarus.
CRESSIDA.
Hector est un galant homme.
ALEXANDRE.
Autant que qui que ce soit, madame.
PANDARUS.
Que dites-vous là ? que dites-vous là ?
CRESSIDA.
Bonjour, oncle Pandarus.
PANDARUS.
Bonjour, nièce Cressida. De quoi causiez-vous ?… Bonjour, Alexandre… Comment allez-vous, nièce ? Quand avez-vous été à Ilion ?
CRESSIDA.
Ce matin, oncle.
PANDARUS.
De quoi causiez-vous quand je suis venu ? Hector était-il armé et parti, avant votre arrivée à Ilion ? Hélène n’était pas levée, n’est-ce pas ?
CRESSIDA.
Hector était parti ; mais Hélène n’était pas levée.