Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1868, tome 4.djvu/493

Cette page a été validée par deux contributeurs.

APPENDICE

.



LE ROMAN DE TROYLUS

TRADUIT DE BOCCACE PAR LE SÉNÉCHAL PIERRE DE BEAUVEAU.
[Extraits.]

Venu le temps nouveau que les prés se reverdissent des herbes et de fleurs et que toutes gens deviennent gaies, ainsi qu’ils le démontrent en leurs amours, les clercs troyens et seigneurs de l’Église firent appareiller et orner leur grand temple de Pallas où ils ont accoutumé de sacrifier. Et à cette fête allèrent dames, demoiselles, chevaliers et tous gens de bien. Entre lesquelles y était la fille de Calcas, Brisaïda[1], belle en habit de noir. Et se tenait assez près du temple et était sa manière fière, plaisante et gracieuse. Troylus allait comme ont accoutumé à aller ces jeunes seigneurs, puis ça et puis là regardant parmi le grand temple. Il se tenait avec ses écuyers desquels il s’allait d’aucuns moquant de leurs amourettes ; car il avait son cœur

  1. Cressida.