— Vous voyez qu’elle remue ! Ne reculez pas ; ses actions seront aussi innocentes — que mon incantation est légitime ! Ne l’évitez point — avant de l’avoir revue mourir ; car — ce serait la tuer une seconde fois. Allons, offrez-lui votre main ; — quand elle était jeune, c’était vous qui la priiez ; maintenant qu’elle ne l’est plus, — c’est elle qui vous sollicite !
Oh ! elle n’est pas froide ! — Si ceci est de la magie, être magicien — est aussi légitime que se nourrir !
Elle l’embrasse !
— Elle se pend à son cou. — Si elle appartient à la vie, qu’elle parle donc aussi !
— Oui, et qu’elle explique en quel lieu elle a vécu, ou comment elle s’est dérobée de chez les morts !
Si pour preuve de son existence — vous n’aviez que mon affirmation, vous en ririez — comme d’un vieux conte ; mais il est évident qu’elle vit, — bien qu’elle ne parle pas. Patientez un peu.
— Veuillez intervenir, belle madame ; agenouillez-vous, — et implorez la bénédiction de votre mère…
Tournez-vous, madame ! — Notre Perdita est retrouvée !
Dieux, abaissez les regards, — et de vos urnes sacrées