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SCÈNE XI.

Florizel et Autolycus échangent leurs vêtements. À Perdita.

— Fortunée princesse, puisse ma prophétie — s’accomplir pour vous ! Retirez-vous — sous quelque abri : prenez le chapeau de votre amant, et enfoncez-le sur vos sourcils ; enveloppez-vous le visage ; défaites vos vêtements, et autant que possible, déguisez — les allures de votre sexe, afin de pouvoir — (car je crains pour vous les regards) vous rendre à bord — sans être reconnue.

PERDITA.

Je le vois, la pièce est arrangée de façon — que je dois y jouer un rôle.

CAMILLO.

C’est indispensable…

À Florizel.

— Avez-vous fini, là ?

FLORIZEL.

Si maintenant je rencontrais mon père, — il ne m’appellerait pas son fils.

CAMILLO, à Florizel.

Ah ! ne gardez pas — votre chapeau. Venez, madame, venez…

À Autolycus.

Adieu, mon ami.

AUTOLYCUS.

Adieu, monsieur.

FLORIZEL.

— Perdita, qu’allions — nous oublier tous deux ! — Un mot, je vous prie.

Il la prend à part.
CAMILLO.

— La première chose que je vais faire sera d’informer le roi — de leur évasion et de la direction qu’ils ont prise. — J’espère ainsi, par mon influence, — l’entraîner à leur suite, et, en l’accompagnant, — regagner la