— Vous allez jurer sur cette épée de justice — que vous, Cléomène, et vous, Dion, avez — tous deux été à Delphes, que de là vous avez rapporté — cet oracle scellé, tel que vous l’avez reçu des mains — du grand prêtre d’Apollon, et que, depuis lors, — vous n’avez point eu l’audace de briser le sceau sacré — et de lire les secrets qu’il couvre.
Nous le jurons !
— Brisez les sceaux et lisez.
« Hermione est chaste, Polixène irréprochable, Camillo un fidèle sujet, Léonte un tyran jaloux ; son innocente enfant, légitime ; et le roi vivra sans héritier, si celle qui a été perdue n’est pas retrouvée. »
Béni soit le grand Apollon !
Gloire à lui !
— As-tu lu exactement ?
Oui, monseigneur, précisément tout — ce qui est ici consigné.
— Il n’y a rien de vrai dans cet oracle. — Les assises vont continuer ; tout cela est fausseté pure.
— Monseigneur le roi ! le roi !