Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1868, tome 4.djvu/372

Cette page a été validée par deux contributeurs.
368
LE CONTE D’HIVER.
nous allons parler au public ; car cette affaire — doit nous faire tous éclater.
ANTIGONE, à part.

Oui, de rire, si, comme je le suppose, — la vérité vraie était connue.

Tous sortent.

SCÈNE IV.
[L’avant-salle d’une prison.]
Entrent Pauline et sa suite.
PAULINE.

— Le gouverneur de la prison ! qu’on l’appelle ! — Qu’on lui apprenne qui je suis !…

Un de ses gens sort.

Bonne reine, — il n’est pas de cour en Europe trop bonne pour toi. — Que fais-tu dans une prison ?

Entre le gouverneur de la prison, précédé du valet.
Au gouverneur.

Eh bien, mon cher monsieur, — vous me reconnaissez, n’est-ce pas ?

LE GOUVERNEUR.

Pour une noble dame, — que j’honore beaucoup.

PAULINE.

En ce cas, je vous en prie, — conduisez-moi à la reine.

LE GOUVERNEUR.

Je ne puis pas, madame ; cela m’est interdit — par commandement exprès.