Monseigneur, je vous remercie de vos nombreuses courtoisies : je dois renoncer à votre compagnie : votre frère, le bâtard, s’est enfui de Messine ; vous avez, entre vous, tué une femme charmante et pure. Quant à monseigneur Sans-barbe que voilà, lui et moi, nous nous reverrons ; jusqu’alors, la paix soit avec lui !
Il parle sérieusement.
Le plus sérieusement du monde : et c’est, j’en suis sûr, pour l’amour de Béatrice.
Et il t’a provoqué ?
Tout de bon.
Quelle jolie créature que l’homme, quand il erre en pourpoint et en haut de chausses, sans avoir sa raison !
Parfois, alors, comparé à un singe, c’est un géant ; mais parfois aussi, comparé à lui, un singe est un maître.
C’est assez. Redevenons nous-même : reprend ton sang-froid, mon cœur, et soyons graves. N’a-t-il pas dit que mon frère était en fuite ?
Avancez, monsieur : si la justice ne vous réprime pas, c’est qu’elle renonce à peser les raisins dans sa balance ; si une fois il est reconnu que vous êtes un