— C’est l’intention qui doit donner force aux serments ; — mais tous les engagements ne doivent pas être tenus… — Désarmez-vous, doux Hector.
Tenez-vous tranquille, vous dis-je. — C’est mon honneur qui marque l’heure de ma destinée. — Tout homme attache de la valeur à la vie ; mais l’homme de valeur — attache à l’honneur une valeur plus précieuse qu’à la vie.
— Eh bien, jeune homme, tu veux donc te battre aujourd’hui ?
— Cassandre, appelez mon père pour décider Hector.
— Non, vraiment, jeune Troylus. Ote ton harnais de bataille, jouvenceau ! — Je suis aujourd’hui en veine de chevalerie. — Toi, laisse croître tes muscles jusqu’à ce que leurs nœuds soient forts, — et ne t’expose pas encore aux frottements de la guerre. — Désarme-toi, va ; et sois sûr, jeune gars, — que je saurai me battre aujourd’hui pour toi, pour moi, et pour tous.
— Frère, vous avez en vous un vice de générosité — qui sied mieux à un lion qu’à un homme.
— Quel est mon vice, bon Troylus ? Gronde-moi, voyons.