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TROYLUS ET CRESSIDA.
néreux. — J’étais venu pour te tuer, cousin, et pour emporter d’ici — un grand renom gagné par ta mort.
HECTOR.

Non, l’admirable Néoptolème — dont la gloire désigne le brillant cimier en criant : Oh ! oui ! — le voici ! ne pourrait pas lui-même se flatter — d’arracher à Hector un surcroît d’honneur.

ÉNÉE.

— On demande des deux côtés — ce que vous voulez faire.

HECTOR.

Nous répondons : — L’issue du combat est un embrassement… Ajax, adieu !

AJAX.

— Si je pouvais espérer le succès d’une prière — dont j’aurai rarement l’occasion, j’inviterais — mon illustre cousin à venir dans nos tentes grecques.

DIOMÈDE.

— C’est le désir d’Agamemnon, et il tarde au grand Achille de voir le vaillant Hector désarmé.

HECTOR.

— Énée, appelez ici mon frère Troylus — et annoncez cette affectueuse entrevue — aux Troyens qui nous attendent ; priez-les de rentrer.

À Ajax.

Donne — moi ta main, cousin ; — je veux me mettre à table avec toi, et voir les chevaliers grecs.

AJAX.

— Voici le grand Agamemnon qui vient à nous.

HECTOR.

— Nomme-moi un à un les plus vaillants d’entre eux ; — quant à Achille, mes yeux investigateurs — le reconnaîtront à sa haute et majestueuse prestance.