Ses coups sont bien ajustés… Là, Ajax !
— C’est assez !
Princes, arrêtez, s’il vous plaît !
— Je n’ai pas encore chaud, recommençons.
— Comme Hector voudra.
Eh bien, je veux en rester là.
— Noble seigneur, tu es fils de la sœur de mon père, — et cousin-germain des enfants du grand Priam. — Les liens du sang empêchent — entre nous deux toute émulation sanglante. — Si tu étais ainsi mêlé de race grecque et de race troyenne — que tu pusses dire : « Grecque est cette main, — et troyenne celle-ci ; dans cette jambe les nerfs — sont grecs, et celle-ci est toute de Troie ; le sang de ma mère — coule dans ma joue droite, et ma joue gauche — contient celui de mon père ; » alors, par Jupiter omnipotent, — je jure que tu ne remporterais pas un membre grec — où mon épée n’eût pas laissé la marque — de notre haine acharnée. Mais les dieux justes ne veulent pas — qu’une seule goutte du sang que tu tiens de ta mère, — de ma tante sacrée, soit répandue — par mon épée homicide ! Laisse-moi t’embrasser, Ajax. — Par le dieu tonnant, tu as des bras vigoureux, — et c’est ainsi qu’Hector veut les sentir sur lui. — Cousin, honneur à toi !
Je te remercie, Hector ; — tu es trop noble et trop gé-