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TROYLUS ET CRESSIDA.
respect qu’il recevra de moi — ajoutera une nouvelle palme à ma beauté — et me rehaussera toute.
PARIS.

Charmante, je t’aime ineffablement.

Ils s’en vont.

SCÈNE VIII.
[Le jardin de Pandarus.]
Pandarus et un Valet se rencontrent.
PANDARUS.

Eh bien, où est ton maître ? chez ma nièce Cressida ?

LE VALET.

Non, monsieur, il vous attend pour l’y conduire.

Arrive Troylus.
PANDARUS.

Ah ! le voici… Eh bien ? en bien ?

TROYLUS, au valet.

Maraud, retire-toi.

Le valet sort.
PANDARUS.

Avez-vous vu ma nièce ?

TROYLUS.

— Non, Pandarus. Je me promène près de sa porte, — comme une âme étrangère sur les bords du Styx — attendant la barque. Ô toi, sois mon Caron, — et transporte-moi vite à ces champs — où je me vautrerai sur la couche de lis — réservée au plus digne. Ô gentil Pandarus, — arrache de son épaule les ailes diaprées de Cupidon, — et vole avec moi vers Cressida.