— Oh ! tu m’avais prédit qu’un temps viendrait — où je souhaiterais ton aide pour maudire — cette monstrueuse araignée, cet affreux crapaud bossu !
— Alors je t’appelais la vaine effigie de ma fortune. — Que te disais-je encore ? Pauvre ombre, reine en peinture, — tu es la représentation de ce que j’ai été, — l’affiche attrayante d’une horrible parade ; — parvenue destinée au précipice, — mère pour rire de deux beaux enfants, — rêve de ce que tu crois être, tu es la bannière trop voyante — qui sert de cible aux coups les plus dangereux ; — tu es une dignité d’enseigne, un souffle, une billevesée ; — tu es une reine de comédie, faite uniquement pour occuper la scène ! — Eh bien, où est ton mari à présent ? où sont tes frères ? — où sont tes deux fils ? Quelles jouissances te reste-t-il ? — Qui donc te sollicite, et s’agenouille, et dit : Vive la reine ? — Où sont les pairs prosternés qui te flattaient ? — où sont les foules pressées qui te suivaient ? — Rappelle-toi tout cela, et vois ce que tu