— Tiens, reconnais-tu le visage de ton frère Geoffroy ? — Ces yeux, ce front, ont été moulés sur les siens : — ici est résumée en petit — la grandeur qui mourut en Geoffroy, et la main du temps — donnera à cet abrégé d’aussi augustes proportions. — Ce Geoffroy naquit ton frère aîné, — et voici son fils. L’Angleterre était le droit de Geoffroy, — et le droit de Geoffroy est celui d’Arthur, par la grâce de Dieu. — Comment se fait-il donc que tu sois appelé roi, — quand le sang de la vie bat encore dans ces tempes — à qui est due la couronne que tu t’arroges ?
— De qui donc, France, tiens-tu ce haut pouvoir — d’exiger de moi une réponse à tes questions ?
— De ce Juge suprême qui fait naître — au cœur d’un pouvoir fort — la bonne pensée d’examiner les taches et les affronts faits au droit. — Ce Juge m’a fait le gardien de cet enfant : — c’est avec sa sanction que j’accuse ton forfait, — et par son aide que je prétends le châtier.
— Fi ! tu usurpes l’autorité.
— Excuse… j’abats un usurpateur.
— Qui donc appelles-tu usurpateur, France ?