Je vous confierai tout. — Je vous promets des mers calmes, des brises favorables, — et des voiles rapides qui emporteront bien vite votre royale flotte.
Ariel ! mon poussin ! — charge-toi de cela ! Puis, dans les éléments — sois libre ! Adieu !
Venez, je vous prie.
ÉPILOGUE
— Maintenant, tous mes charmes sont détruits. — Je suis réduit à ma propre force, — et elle est bien peu de chose… À présent, c’est vrai, — vous êtes maîtres de me confiner ici — ou de m’envoyer à Naples. Oh ! — puisque j’ai repris mon duché — et pardonné au traître, ne me laissez pas — demeurer sous le charme dans cette île nue ; — mais délivrez-moi de mes liens — à l’aide de vos mains complaisantes. — Il faut que vos murmures favorables — emplissent mes voiles ; sinon, adieu mon projet, — qui était de vous plaire. Je n’ai plus maintenant — d’esprit pour dominer, d’art pour enchanter, — et ma fin sera le désespoir, — si je ne suis sauvé par une prière, — assez irrésistible pour prendre d’assaut — la miséricorde même, et amnistier toutes les fautes. — Comme vous souhaitez être pardonnés, — daigne votre indulgence m’absoudre.