— Par grâce, messieurs, bien que vous vous moquiez de moi, — empêchez-la de me faire mal. Je n’ai jamais été bourrue ; — je ne suis pas douée le moins du monde pour la violence. — Je suis une vraie fille pour la couardise. — Empêchez-la de me frapper. Vous pourriez croire peut-être — que, parce qu’elle est un peu plus petite que moi, — je puis lui tenir tête.
Plus petite ! vous l’entendez, encore !
— Bonne Hermia, ne soyez pas si amère contre moi. — Je vous ai toujours aimée, Hermia, — J’ai toujours gardé vos secrets, je ne vous ai jamais fait de mal ; — mon seul tort est, par amour pour Démétrius, — de lui avoir révélé votre fuite dans ce bois. — Il vous a suivie, je l’ai suivi par amour ; — mais il m’a chassée, il m’a menacée — de me frapper, de me fouler aux pieds, et même de me tuer. — Et maintenant, si vous voulez me laisser partir en paix, — je vais ramener ma folie à Athènes, — et je ne vous suivrai plus ; laissez-moi partir ; — vous voyez comme je suis simple, comme je suis sotte !
— Eh bien, partez. Qui vous retient ?
— Un cœur insensé que je laisse derrière moi.