Par grâce, le nom de votre révérence ?
Toile d’Araignée.
Je vous demande votre amitié, cher monsieur Toile d’Araignée ; si je me coupe le doigt, je prendrai avec vous des libertés.
Votre nom, honnête gentilhomme ?
Fleur des Pois.
De grâce, recommandez-moi à mistress Cosse, votre mère, et à maître Pois-Chiche, votre père. Cher monsieur Fleur des Pois, je demanderai à faire avec vous plus ample connaissance.
Par grâce, votre nom, monsieur ?
Grain de Moutarde.
Cher monsieur Grain de Moutarde, je connais bien vos souffrances ; maint gigantesque rosbif a lâchement dévoré bien des gentilshommes de votre maison. Votre famille m’a fait souvent venir la larme à l’œil, je vous le promets. Je demande à lier connaissance avec vous, bon monsieur Grain de Moutarde.
— Allons, escortez-le, conduisez-le à mon berceau. — La lune, il me semble, regarde d’un œil humide ; — et, quand elle pleure, les plus petites fleurs pleurent, — se lamentant sur quelque virginité violée. — Enchaînez la langue de mon bien-aimé ; conduisez-le en silence. —