— Tu n’as déjà que trop d’eau, pauvre Ophélia ; — je retiendrai donc mes larmes… Et pourtant,
— c’est un tic chez nous : la nature garde ses habitudes, — quoi qu’en dise la honte. Quand ces pleurs auront coulé, — plus de femmelette en moi ! Adieu, Monseigneur ; — j’ai des paroles de feu qui flamboieraient, — si cette folle douleur ne les noyait pas.
Suivons-le, Gertrude : — quelle peine j’ai eue à calmer sa rage ! — je crains bien que ceci ne lui donne un nouvel élan. — Suivons-le donc. —
Doit-elle être ensevelie en sépulture chrétienne, celle qui volontairement devance l’heure de son salut ?
Je te dis que oui. Donc creuse sa tombe sur-le-champ. Le coroner a tenu enquête sur elle, et conclu à la sépulture chrétienne.
Comment est-ce possible, à moins qu’elle ne soit noyée à son corps défendant ?
Eh bien ! la chose a été jugée ainsi.