poudreuse[1]. Éteins-toi, éteins-toi, court flambeau : la vie n’est qu’une ombre qui marche ; elle ressemble à un comédien qui se pavane et s’agite sur le théâtre une heure ; après quoi il n’en est plus question ; c’est un conte raconté par un idiot avec beaucoup de bruit et de chaleur, et qui ne signifie rien.—(Entre un messager.) Tu viens pour faire usage de ta langue : vite, ton histoire.
LE MESSAGER. — Mon gracieux seigneur, je voudrais vous rapporter ce que je puis dire avoir vu ; mais je ne sais comment m’y prendre.
MACBETH. — C’est bon, parlez, mon ami.
LE MESSAGER. — J’étais de garde sur la colline, et je regardais du côté de Birnam, quand tout à l’heure il m’a semblé que la forêt se mettait en mouvement.
MACBETH le frappant. — Menteur ! misérable !
LE MESSAGER. — Que j’endure votre colère si cela n’est pas vrai ; vous pouvez, à la distance de trois milles, la voir qui s’approche : c’est, je vous le dis, un bois mouvant.
MACBETH. — Si ton rapport est faux, tu seras suspendu vivant au premier arbre, jusqu’à ce que la famine te dessèche. Si ton récit est véritable, peu m’importe que tu m’en fasses autant : je prends mon parti résolument, et commence à douter des équivoques du démon qui ment sous l’apparence de la vérité : Ne crains rien jusqu’à ce que la forêt de Birnam marche sur Dunsinane, et voilà maintenant une forêt qui s’avance vers Dunsinane.—Aux armes, aux armes, et sortons ! —S’il a vu en effet ce qu’il assure, il ne faut plus songer à s’échapper d’ici, ni à s’y renfermer plus longtemps.—Je commence à être las du soleil, et à souhaiter que toute la machine
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- And all our yesterdays have lighted fools
- The way to dusty death.