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III
DES ÉDITEURS.

étrangères s’est répandue en France, maintenant que Shakspeare est familier à tous les esprits cultivés, un traducteur peut oser davantage et serrer le texte de plus près. Rien n’empêche aujourd’hui les traductions d’être aussi exactes qu’elles pourront jamais l’être ; la tentation et le péril sont plutôt d’exagérer que d’atténuer les textes en les interprétant, et de faire des traductions pareilles à la photographie, qui grossit les traits saillants des visages qu’elle reproduit. On s’est efforcé d’éviter cette infidélité d’une nouvelle sorte, et de ne point faire un Shakspeare français plus anglais et plus shakspearien que le Shakspeare anglais lui-même.

Didier et Ce