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ACTE CINQUIÈME

SCÈNE I i

À Belmont. — Avenue de la maison de Porlia. Entfrent LORENZO nr JESSICA.

Lonnxzo.-Que la lune est brillante l-Ce fut dans une nuit semblable, tandis qu’un deux zephyr caressaitlegerement les feuillages sans y exciter le moindre frémissement, que Troîle, si je m’en souviens, escalada les murs de Troie, et adresse les soupirs de son time vers les tentes des Grecs, ou reposait Cressida. Jessica.-Ce fut dans une pareille nuit que l’hisbe, craintive et foulant d’un pied léger le rosée du gazon, aperçut l’ombre (l’un lion avant de le voir lui-même, et s’enfuit eperdue de frayeur.

Lonizxzo.—Ce fut dans une nuit semblable que Didou, seule sur le rivage d’une mer en furie, une branche de saule it la main, rappele du geste son amant vers Carthage. Jnssxcn.—Ce fut dans une semblable nuit que Médée cueillit les plantes enchantées qui rajeunirent le vieux /Eson.

Lounxzo.—C’est dans une nuit pareille que Jessica s’est évadee de la maison du riche Juif, et, des pas emportés de 1'an1our, a couru depuis Venise jusqulà Belmont.

  • Jnssrcii.-EL c’est dans une pareille nuit que le jeune

Lorenzo lui a juré qu’il Paimait tendrement, et qu’il a dérobe son cœur par mille serments d’amour, dont aucun l]'9SÎ}SÎ1'lCèl’B.

— Lonenzo.-Et c’est dans une pareille nuit que la jolie