Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Guizot, Didier, 1862, tome 6.djvu/79

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`, *fiers Iv ; SC ÈNE 1. 71

suvnocx.-Donnez-moi mon principal, et laissez-moi

I. " I ' ›

eassamo.-Le voici tout prêt : tiens.: ' 'i **<› Forma.-Il l’a refusé en présence de la coúr ; il n’obtiendra que simple justice et ce que porte son billet. cnATmNo.ï-Un Danie1, te dis-je, un second Daniel ! Je te remqrcie, 'Juif, de rnflavoir appris ce motÎsHYLo(ïK.-N’aurai-je pas mon principal pur et simple ?

POPi’I'IA:*Tll n’auras rien que *ce que porte l’obligation, “Juif ; tu peux le prendre à`te’s risques et périls. sHYLooK.-Eh bien ! que le diable lui en donne Pac* quit, je ne resterai pas plus longtemps ici à disputer. ro1åñ1A.L~Arrétez, Juif, la justice a d’autres droits sur vous. Il est porté dans les lois de Venise, que lorsqu’il sera prouve qu’un étranger aura attente, par des voies directes ou indirectes, zi la vie d’un citoyen, la moitié de.ses biens sera saisie au profit de celui contre qui il aura trame quelque entreprise, que1“autre moitie entrera dans les coffres particuliers de l’État ;.enfin, que le duc seul peut' lui faire grâce cle la mort a laquelle tous les autres juges devrontfle condamner : je déclare que tu te trouves’dans :1e= cas. Il est notoire qùetu-às travaillé indirectement et même directement a faire.périr le défendeur. Ainsi tu as encouru les peines que je viens de mentionner : et genoux donc, et implore la clémence du duc. * S f `

cP.Ar1ANo.-Demande qu*i1 te soit permis de te pendre toi-même. Cependant, comme tes biens appartiennent á la république, tu n’as pas de quoi t’acheter uné corde ; il faut que tu sois pendu aux frais de 1'État., LE Duc.-¢Afin que tu voies la différence de l’esprit qui nous anime ; je te fais grâce de la vie sans que tu me la demandes ; Quant, it la moitié dé tes biens, elle appartient à'Antonio, l’autre moitie revient a l’État. Mais tu peux, en te soumettant humblement, obtenir qu’on se restreigne’àu’ne amende. ' '

' PORTIA.-oui, pour 1`État et non pour Antonio. sr

/ surtout.-~ Eh bien 2 prenez ma vie et tout, ne me faites

grâce de frien. Vous nföteá ma 'famille quand vous