Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Guizot, Didier, 1862, tome 6.djvu/74

Cette page n’a pas encore été corrigée

'72 LE l\[ABCl[AND DE -VENISE.

« letendue, pour satisfaire à me place, comme je 1'en ~ ai presse, à la demande de Voire Grâce. Que les années qui lui inanqueiit ne le privent pas, je vous « prie, de la haute estime qui lui est due ; car je ne.vis « jamais un corps si jeune avec une tête si mure. Je le « recommande zi votre gracieux accueil. C’est à Pessai « que se fera le mieux connaître son mérite. » Vous entendez ce que 1'11'ÉGl’ll} Bellario. Mais voici, je crois, le docteur. (Efrttre Partie vêtue en homme de loi.) Donnezmoi votre main. Venez-vous de la part glu vieux Belly rio ? L Î

' POR’I'IA. OllÎ, SGlg116111'. ~ *  » LE onc.-›Soyez le bienvenu. Prenez votre place. Êtesvous instruit de la question qui occupe aujourd’hui la cour ?.

—' Ponfrxs.-Je connais la cause de point en point. Quel est ici le marchand, et quel est le Juif ? LE onc.-Antonio et le vieux Shylock. Approchez tous ÖBIIX. f

1>on*r1A.-Vous nommez-vous Shyleck ' ? SHYLOCK.**-:JB me nomme Sliylock.

. ' r›onT1A.f-Le procés quel vous avez intenté est Ö.'èlZ1'3.I]gÇ nature. Cependant vous êtes tellement en règle que les lois fle Venise ne peuvent vous empêcher de le suivre. (À Antonio.) Vous courez risque cïetre se victime ; n’estil pas vrai ?

ANTONIO.-Oui, il le dit.

z 1›om~1A -Reconnaissez-vous le billet ?. ANTONIQ.-J e le reconnais.

f Pomm.-11 faut donc que le Juif se montre miséricordieux. sHYLoc1<.-Qui pourrait m’y forcer, dites-1noi ? Ponfriii.-Le caractère de la clémence est de n’être point forcee. Elle tombe comme la douce pluie du ciel sur’le lieu place au-dessous d’elle. Deux fois bénie, elle est bonne à celui qui donne et à celui qui reçoit. G’est la plus haute puissance glu plus puissant. Elle sied au monarqué sur le trône mieux que se couronne. Son sceptre montre la force de son autorité temporelle ; c’est l’attri-