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sors 111, scims v. 65

qui siéra, le mieux là l’esprit sera ief silence, et quelaparole ne-sera plus qu’aura¿perroquets. Allons, rentrez, et dites-leur de se préparer pour le dîner.~' LANCELOT.-C613 est lait, monsieur ; ils ont tous des ' \ , . -.

estomacs. ` ", ,

—Lo1uzNzo.—Bon Dieu ! quel moulin a quolibets vous êtes ! Allons, dites-leur. de préparer le dîner. ¿ ` LANCELOT.—*C€lQ est fait aussi, monsieur, mais seulement couvrir est le motl.

LonENzo.fEl1 bien ! voulez-vous couvrir ? LÁNCELOT.f-NOR pas, monsieur ; je connais mon devoir. — '-

LORENZO.*E11COI'8` la guerre aux mots ! Vèui-tu donc montrer toute la richesse de ton esprit en un instant ? Je tien' prie, entends tout unifnent un -homme, qui parle tout uniment. Va trouver tes camarades : clis-leur de couvrir la table, de servir les plats, et nous allons entrer pour dîner. ' ' '

LANCELOT.-*PollIï la table, monsieur, elle sera servie ; pour les plats, monsieur, ils seront couverts ; quant zi votre entrée pour venir dîner, qu’elle soit selon votre idée et votre fantaisie.

., f (Il sort !

Lonnuzo.-Beni soit le jugement ! comme ses mots s*accordent ! Le sot a entasse dans sa mémoire une armée de bons termes ; et j’en connais bien (ïautres d’une condition plus relevée qui sont farcis, de mots comme lui, et à qui il ne faut qu’une expression plaisante pour rompre un entretien. — Eh bien ! Jessica, comment va la joie ? Et dis-moi, ma chère, dis-moi ton opinion 5 comment goùtes-tu l’épouse de Bassanio ? » JESSICA.-Âll delà de toute expression. Il est bien convenable que le seigneur Bassanio mène une vie reguliere ; car, ayant le bonheur de posséder une pareille épouse, il goûte ici-bas les félicites du ciel : et s’1 ! n’était pas capable de les sentir ici sur la terre ; il serait bien juste qu’il n’allat jamais dans le ciel. Oui, si deux divi— . ›.

1 Cover, couvrir la table, et ensuite cover, se couvrir. T. vx. ` ã 1