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les restes pesants de ma vie zi travers des heures paisibles ; carje vous proteste que je n’ai point cherche le jour de cette rupture.

LE nor.-Vous ne Pave : pas cherché ? comment donc est-il arrivé ?

rsrsrarr.-La révolte s’est rencontrée sur son chemin, et voila comme il l’a trouvée.

HENRI.-Tais-toi, pudding ; tais-toi.

Woncesrsn.-Il a plu à Votre Majesté de détourner de moi et de toute notre maison les regards de sa faveur ; et cependant je dois vous faire ressouvenir, milord, que nous fûmes les premiers et les plus chers de vos amis. Je brisai le bâton de mon office pour vous, sous le règne de Richard, je voyageai jour et nuit pour vous rencontrer sur votre route et vous baiser la main, dans un temps, où, .a en juger par votre situation et par l’opinion publique, vous tfétiez ni aussi puissant ni aussi fortune que moi. Cflest moi, mon frère et son ills, qui vous avons ramene dans votre patrie, affrontant hardiment tous les périls de l’évènement. Vous nous Jurtites alors, et vous nous avez faitce serment à Doncaster, que vous ne méditiez aucun dessein contre 1`État ; que vous ne revendiquiez rien de plus que les droits qui vous étaient récemment échus ; la résidence de Graunt, le duché de Lancastre. Sur la foi de ce serment, nous avons juré de vous venir en aide. Mais en peu de temps, la pluie de la fortune inonda votre téte, et le flot de la puissance se précipita vers vous, en partie par notre secours, en partie par 1`absence du roi et les injustices de sa folle jeunesse, en partie par les outrages que vous paraissiez avoir essuyés, et enfin grâce auir vents contraires qui retinrent si longtemps Piichard dans sa malheureuse guerre d’Ii-lande, que toute l’Angleterre l’a réputé mort.-Tellement qu’a la faveur de cette nuée d’heureux avantages, vous futés bientot en situation de vous faire prier de saisir dans votre main le sceptre de l’autorité souveraine ; vous oubliâtes le serment que vous nous aviez fait à Doncaster. Élevé par nos soins, vous nous avez traités comme cet oiseau ingrat, le coucou, traite le passereau ; vous avez envahi notre /