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480 aussi IV.

Hofrsrue.-Le roi a bien de la bonte : et nous savons de reste que le roi sait fort bien en quel temps il tant promettre et en quel temps il faut payer. Mon père, mon oncle et moi, nous lui avons donné cette couronne qu’il porte. Sa suite n’était pas en tout composée de vingt-six personnes ; pauvre en considération parmi les hommes, malheureux, abaisse, il n’était rien qu’un prescrit onblie, se glissant furtivement dans sa patrie, lorsque mon père Pacoueillit sur le rivage et l’entendit protester avec serment, à la face du ciel, qu’il ne revenait que pour être duc de Lancastre, pour réclamer la remise de son héritage, et pour faire sa paix qu’il sollicitait avec les larmes de Pinnocence et les expressions de l’attachement. Mon père, touche de compassion et par honte de cœur, lui.promit son assistance et lui a tenu parole. Alors, des que les lords et les barons du royaume, surent que Northumlierland lui prêtait son appui, grands et petits

vinrent le trouver tète nue et genou en terre ; ils l’al)ordèrent en foule dans les bourgs, les cités, les villages ; ils le suivaient sur les ponts, se plaçaient sur son passage dans les sentiers, venaient lui offrir leurs clous, lui piétaient leurs serments, lui donnaient leurs héritiers, le suivaient comme des pages attaches ai ses pas, en troupes brillantes et dorées : et aussitôt (tant la grandeur se connaît promptement elle>1német) il fait un pas plus haut que le degré où il avait jure zi mon père de s’arrêter, lorsqu’il se sentait te sang appauvri sur les rivages stériles de Ptavenspurg ; il prend sur lui de reformer certains édits, certains décrets a la vérité trop rigoureux et trop onéreux si la communauté ; il crie contre les abus ; il feint de gemir sur les maux de sa patrie, etàla faveur de de masque, de ce bean semblant de justice, il gagne les cœurs de tous ceux qu’il voulait surprendre ll va plus loin : il fait sauter les têtes de tous les favoris que le roi absent avait laisses pour le remplacer dans le royaume, tandis qu’il était occupé en personne aux guerres d’Ir1ande.

BLOUNT.—Eh mais, je ne suis pas venu pour entendre tout cela.