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litassent d’être aussi bien accueillies. Le comte de -West ? moreland, fort de sept mille hommesfse dirige vers ces lieux : le prince Jean est avec lui.

Hoîrsrun.-Je ne vois point de mal a cela Ql11Y a›t-il de plus ?.

vnnrion.-fDe plus, jlai appris que le rois en personne marche, ou se dispose à. marcher tres-promptement contre nous avec des préparatifs et des forces redoutables.

HocrsrUn.-Il sera bien reçu aussi. Ou est son fils, le

prince de Galles, cet etourdi au pied leger, et’ses camarades qui ont jete Île côte le monde et ses affaires, en lui disant de passer son chemin 'P

venues.-Tous equipes, tous en armes, tous plumes en Pair comme des autruches battant Pair de leurs ailes, comme des aigles qui viennent de se baigner ; tout brillants de leurs armures dorées comme des images de saints ; pleins de vie comme le mois de mai, et resplendissant ts comme le soleil au milieu de Pete ; gais comme de jeunes chevreaux bouillants comme de jeunes laureaux. J’ai vu le jeune Henri, la visière levée, les cuisses couvertes de ses cuissards, arme en vrai guerrier, s’elever de la terre comme Mercure sur ses ailes, et ferme sur sa selle, voltigeant avec autant d’aisance qu’un ange qui serait descendu des nuages pour manier et manager un fougueux Pégase, et charmer les hommes par la noblesse de son équitation.

f He*rsrUn.—Assez, assez ; ces éloges sont pis que le soleil de mars pour donner la fievre. Qu’ils viennent, qu’ils arrivent pares pour le sacrifice, et nous les oiïrirens tout fumants et tout sanglants a la vierge aux yeux enflarrirnés qui préside a la guerre fuinaute. Mars vêtu de fer s’assiéra sur son autel, dans le sang jusqu’aux oreilles. Je suis sur les charbons tant que je sais cette riche conquête si pres, et encore pas ri nous.—Allons, laissez-moi prendre mon cheval, qui va me porter comme la foudre centre le sein du prince de Galles, Nous nous rencontrerons Henri contre Henri, et son cheval contre le mien, pour ne jamais nous séparer que l’un des deux ne tombe mort. Ohl que Glenclewer n’est-il arrive !