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LE Massacre.—Ses1ett1*es pourront vous le dire, milord, et non pas moi.

Woacnsrmi.-J e te prie, dislmoi, garde-t-il le lit ? LE Massacre.-Il le gardait depuis quatre Jours quand ie suis parti ; et au moment ou Je l’ai quitte, ses medecins craignaient beaucoup pour sa vie.

WoncE.srmx.—J’aurais voulu voir nos affaires dans un état sur et solide avant que la maladie vint le visiter. Jamais sa santé ne fut d’un plus grand prix qu’aujourd’hui. Horsrun.-Malade en ce moment ! en ce -moment au lit ! Cette maladie attaque la partie vitale de notre outre prise ; elle est contagieuse pour nous, et même pour notre camp.—Il me mande icf : -« Qu’une maladie interne.... que ses amis ne peuvent être rassemblés sitôt par la voie des messages ; et qu’il n’a pas cru prudent de livrer de si loin à d’autres âmes que la sienne un secret si important et si dangereux. =› Cependant il nous donne un conseil hardi : c’est qulavec le petit nombre de troupes que nous avons réunies nous marchions en avant, afin de sonder les dispositions de la fortune pour nous : « car, écrit-il, il n’est plus temps de se décourager, attendu que le roi est surement instruit de tous nos desseins. » Qu’en dites-vous ?

Woncssrnn. ;La maladie de votre père nous mutiîe tout à fait.

Horsrun.-G’est une des plus dangereuses. C’est un membre de moins... et cependant, tout bien examiné, non. Le tort que nous fait son absence nous paraît plus considérable qu’il ne le sera en effet. Serait-il à propos de risquer sur un coup de de la somme réunie de toutes nos forces ? de placer une si riche fortune sur les chances périlleuses d’une heure incertaine ? Cela ne vaudrait rien, car dans cette heure unique nous attaquerions le fond et Pesseutiel de nos espérances, le dernier terme de nos ressources et de notre fortune.

nouems.-Il est certain que cela ne pourrait être autrement, au lieu qu’a présent il nous reste une sorte de survivance agréable sur l’avenir. Nous pouvons dépen, .