Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Guizot, Didier, 1862, tome 6.djvu/457

Cette page n’a pas encore été corrigée

` Acrniii, sonne 1. `4ää

geoires, d’un grillon aux ailes rognées, d’un corbeau dans la mue, dÎun lion couchant, d’uIi chat dansant, et de tout ce rames de folies qui me mettent hors de sens, je vous le dis de bonne foi. La nuit dernière il llïaål tenu au moins neuf heures entières ãt faire liéllllfllél ation des noms des diables qu’il a pour laquais. Je lui disais : Hom, et fort bien, continuez, ' mais je n’eu ai pas écoute un mot. Oh ! il est aussi ennuyeux q«u’un cheval éreinté, ou une femme qui gronde ; pis qtruaa maison où il [unie-Oui, j’aimerais mieux vivre de freinage et dlail, dans un moulin bien loin, que de faire bonne chére dans quelque maison de plaisance que ce fut de toute la chrétienté, s’il fallait lavoir la ame parler.

Moarmien.-Croyez-inoi, c’est un digne genlilliominc, extrêmement instruit, et qui possède de. singuliers secrets ; vaillant comme un lion, merveilleusement zilfalile, et aussi généreux que les mines de l’Inde. Voulez-vous que je vous dise, cousin ? il fait le plus grand cas de votre caractère, et il fait même violence et sa nature pour fléchir lorsque vous contrariez sesidées ; oui ; je vous le proteste. Je vous garantis qu’il n’est pas d’honin1e sous le ciel qui eut pu le provoquer comme vous avez fait, sans s’exposer au châtiment et au danger. Mais ne recommencez pas souvent, je vous on supplie.

  • Woncnsïsn.-En vérité, ~mi1ord, vous vous obstinez

beaucoup trop àula contradiction ; depuis que vous ètes arrivé, vous en avez assez fait pour pousser sa patience à. bout. Il faut absolument, milord, que vous appreniez à vous corriger de ce défaut, Quelquefois il annonce de la grandeur, du courage, du feu, et voila le plus grand éloge qu’on en puisse faire. Mais souvent il décelé une opiniâtreté furieuse, un défaut d’éducation, un manque d’emprise sur soi-même, de l’orgueil, de la hauteur, de la présomption et du dédain, et le moindre de ces vices, des qu’un gentilhomme en est possédé, lui fait perdre les.coeurs, et laisse derrière soi une souillure, qui ternit lféclat de ses autres qualités, et leur dérobe les louanges qu’elles méritent.

Hofrsrun.-Fort bien, me voici à 1°éco1el Que vos