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sors 11, scène II. 423

d’emmener le cheval de Falstaff, et il est là. de colère à crever comme un velours gomme.

nENnI.*Serre-toi contre moi.

(Entre Falstaff.)

FALSTAFF.-Poins ! Poins ! Que le diable emporte Poins ! HeNr.1.fPaix, maudit sac a lard : quel vacarme fais-tu donc la ?. ~ `. ' 1 '

FALSTAFF.-Hal, où est Poins ?.

nnmu.-Il est monte jusqu’au haut de la colline ; 'je vais te l’aller chercher.

(il feint d’y aller.)

FALSTAFF.-Il faut que je sois maudit pour toujours VolC1`-CII compagnie de ce filou-la Le scélérat a emmené n1o11 cheval et l’a attache je ne sais ou. Si jïavance seulement sur mes jambes de quatre pieds-carrés je vais perdre haleine. Allons, je ne doute plus que malgx e tout jéne meure de ma belle mort, s’échappe la corde pour avoir tué ce fripon-là. Il y a vingt-deuzå ans que je jure tous les jours et il toutes l€S’l1Bll1`8S, de renoncer a sa compagnie, et cependant je suis ensorcelffa ne pouvoir le quitter ; oui, je veux être pendu, si le scélérat ne m’z1 pas donne quelques drogues qui me forcent à llairner, cela ne peut être autrement, j’aurai pris quelque drogue. Poîns ! Hal !-Peste soit de vous deux.*Bardo1ph1 Peto ! —J e mont-rai plutôt de faim que de faire un pas de plus pour voler. S’il n’est pas vrai que. j’aimerais autant devenir honnéte homme et quitter ces droles-la, que de boire un verre de vin, je veux être le plus fieife maraud qui, ait jamais mâche avec une de11t. Huit toises de chemin raboteux sont autant pour moi que soixante et dix milles ; et ces scelerats au, cœur de pierre le savent bien ! C’est une malédiction quand les voleurs ne savent pas se garder fidehte les uns aux autres (On stflîc, it répond.) La peste vous crève tous tant que vous êtes ; donnez moi mon cheval et allez vous faire pendre. HENRI.-Tais-toi, grosse bedaine ; couche-toi la, colle ton oreille a la terre et écoute si tu n’entends pas le trot de quelques voyageurs qui s’approchent. FALSTAFF.-Avez-vous ici des leviers pour me relever