Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Guizot, Didier, 1862, tome 6.djvu/414

Cette page n’a pas encore été corrigée

iii ! IIENR1 lv.

lui nuire, ou fonder aucun motif d’accusation ; ce qu’il a dit alors, il le désavoue maintenant.

Le uor.-~Mais cependant il refuse encore ses prisonniers, a moins que 1'011 n’accepte ses réserves, ses conditions, qui sont que nous payerons sur-le-champ, a nos frais, la rançon de son beau-frère, de l’ext1*avagantMortimer ', qui : sur mon âme, a volontairement livre la vie des soldats qu’il a menés au combat contre cet indigne magicien et damne Glendower* dont la fille, à ce que nous apprenons, vient tout récemment d’épouser le comte des Marchesa. Ainsi nous viderons nos coifres pour racheter un traître et le remettre dans le pays ; nous irons solder la trahison, et traiter avec la peur quand elle s’est perdue et livree elle-même ! Non, qu’il périsse de faim sur les montagnes stériles ! Jamais je ne regarderai comme mon ami 1°homme dont la voix me demandera de dépenser un penny pour délivrer et faire rentrer dans mes États le rebelle Mortimer. * norsrun.—Le rebelle Mortimer ! G”est par les hasards seuls de la guerre, mon souverain, qu’il est tombé entre les -mains de l’ennemi, et il sufiit d’une seule langue 1 Edmond Mortimer, comte des Marches, n’était pas le beau-frère, mais lo neveu d’Hotspur, parla femme de celui-ci, sœur de Roger Mortimer, père d’Edmond. Dans la première scène du troisième acte. Mortimer, en parlant de lady Percy. femme d’Hotspur, Yappelle sa tante.

  • Owen Gleudower, ou Glindour Dew, du lieu de sa naissance

(Glindourure, sur les bords de la Dee), était fils d’un gentilhomme du pays de Galles ; il avait d’abord étudié it Londres pour suivre la carrière du barreau ; mais n’ayant pu obtenir justice de lord Ruthwen, qui lui retenait les terres provenant de l’héritage de son père, 'il résolut de se Ja faite par les armes, ravagea les propriétés du lord, emmena ses bestiaux, tua ses vassaux. et finit par le faire prisonnier lui-même. Il parvint à une telle puissance qu’il se fit en 1402 couronner prince de Galles. Il fut mêlé à tous les troubles qui désolèrent le règne de Henri IV ; et, après des succès divers, mais qui le laissaient toujours sur pied et tou-Jours redoutable, il fut enfiu totalement défait et réduit à vivre dans les bons et dans les cavernes ; il y mourut de misère en 1420. 11 était regardé comme magicien.

6 Hollinsded et les autres chroniqueurs ont parlé de ce prétendu mariage.