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ACTE 1, SCÈNE IIl¿ 409

xrxamirè-Eh bien, j’irai avec toi ; va nous' préparer tout ce qui est nécessaire, et puis retrouve-toi ce soir à Eastcheap ; j’y souperai, adieu.

roms.-Adieu, mon prince.

(Il sort.)

nanar.-Je vous connais tous ; et veux bien pour un temps favoriser les caprices derègles de votre oisiveté. En cela je continuerai a imiter le soleil qui permet quelquefois aux nuages impurs et contagieux de dérober sa beauté à l’univers, afin que lorsqu’il*lui plaira- dereclevenir lui-même, le monde, après en avoir été privé, le voie avec plus d’admiration reparaître tout à coupà travers les noires et hideuses vapeurs qui avaient paru le suffoquer. Si l’année entière se passait en jours de congé, les jeux seraient bientôt aussi ennuyeux que le travail. Mais quand ils ne viennent que de temps à autre, ils reviennent toujours désirés ; rien ne plaît que ce qui n’arrive pas communément, Ainsi quand je rejetterai ces habitudes dérègles, et que j payerai la dette que je nlai jamais reconnue, autant mes promesses auront été au-dessous de ma conduite autant je tromperai l’attente des hommes ; et telle qu’un metal brillant sur un fond obscur, ma réforme, dont Péclat sera rehaussé par mes fautes, paraîtra plus méritoire, et attirera plus de regards que le mérite qu’aucune, tache ne fait ressortirl Ainsi je veux faillir dé manière a me servir habilement de mes fautes, lorsque ensuite je regagnerai le temps perdu au moment où on Y comptera le moins.

(Il sort.)

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SCÈNE III

Autre appartement du palais.

Enùrem LE ROI HENRI, NORTHUMBERLAND, WOR. CESTER, I-IOTSPUR, SIR W. BLOUNT et autres personnages. LE aol.-Mon sang a été trop calme et trop froid, de ne pas bouillir *à cet indigne affront : c’est ainsi que vous