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sonnequêce mauvais chien qui m’apporte ma nourriture pour prolonger la vie du malheur ?, LE ifaurr.-J’etais un pauvre valet de tes écuries, roi, lorsque tu étais roi ; et voyageant vers York, j’ai, avec beaucoup de peine, obtenu à la fin la permission de revoir le visage de celui qui fut autrefois mon maître. Oh ! comme mon cceura été navre lorsque j’ai vu dans les rues de Londres, le jour du couronnement, Bolingbroke monté sur ton cheval rouan Barbary, ce cheval que tu as monte si souvent, ce cheval que je pensais avec tant de soin !,

menann. -Il montait Barbaryt* Dis-moi, mon ami, comment allait-il sous lui ? J

LE varier.-Avec tant de fierté qu’il semblait dédaigner la terre.

mcuano.-Si iier de porter Bolingbrokel Et cette rosse mangeait du pain dans ma main royale, et il était lier quand il sentait ma main le caresser ! Ne devait-il pas broncher ? ne devait-il pas tomber (puisqu’il laut que l’orgueil tombe tôt ou tard) et rompre le cou il l’orgueilleux qui usurpait ma place sur son dos ?-Pardonnemoi, mon cheval ; pourquoi te ferais-je des reproches, puisque tu as été cree pour être soumis 51 l’homme, et que tu es né' pour porter ? Moi, qui nïai pas été cree cheval, je porte mon fardeau comme un âne blesse de l’éperon et harassé par les caprices de Bolingbroke. (Entre le geôlier avec un plat.)

LE Gspnina, au valet.-Allons, videz les lieux ; il-n’y a pas à rester ici plusûongtemps.

menamg.-Si tu m’aimes, il est temps que tu te retires. Le water.-Ge que ma langue n’ose exprimer, mon éçeur vous le dit. =

(ll sort.)

LE Gnomna.-Seigneur, vous plaît-il de commencer ? ` mousse.-Goute le premier, suivant ta coutume. LE oeomnn.-Seigneur, je n’ose : sir Pierce d’Exton, qui vient d’arriver de la part du roi, me commande le contraire. œ.