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LA nucrmssn ifvonk.-Dois-tu enseigner au pardon à dètruireïe pardon ? Ah ! mon cruel mari, mon seigneur au cœur dur qui emploie ce mot contre lui-même, prononce le pardon commun qui est dfusage dans notre pays ; nous ne comprenons pas ce jargon français ; Tes yeux commencent a parler ; que ta.langue sy joigne, ou bien place ton oreille dans ton cœur compatissant, afin qu’il entende le son pénétrant Cle nos plaintes et de nos prières, et que la pilie t’excite à proférer le pardon. Bocinennoxn -Ma bonne tante, levez-vous. LA oucrnzsss n’ro1u<.-Je ne demande point à. ni relever : la grâce que je sollicite, c’est que tu pardonnes. Bocmeunotera.-Je lui pardonne, comme je désire que Dieu me pardonne.

LA nncuusse n’rouu.-0 heureuse victoire d’un genou suppliant ! Et pourtant je suis malade de crainte ; repete-le : prononcer deux fois le pardon, ce n’est pas par donner deux fois, mais c’est fortifier un pardon. B0 uneenoigne-J e lui pardonne de tout mon cœur. LA nμcmasse n’yoiiK.-Tu es un dieu sur le terre. nonmcnnonn.-l\lais pour notre loyal laeau«frère et 1`abl)e, et tout le reste de cette bande de conspirateurs, la destruction va leur courir sur les talons.-Mon bon oncle, chargez-vous m’envoyer plusieurs detachenients zi Oxford, eu en quelque autre lieu que se trouvent ces traîtres : ils ne demeureront pas en ce monde, je le jure ; mais je les aurai si je sais une fois ou ils sont Mon oncle, adieu.-Et vous aussi, cousin ; adieu. Votre mère a su prier pour vous ; devenez fidèle. ' LA nncnnssn xÿvomc -Viens, mon vieux fils, je prie Dieu de faire de toi u11 nouvel homme. (Ils sortent.)

çaises. Mais la plaisanterie est ici d’autant plus mal placée, que cette manière de s’excuser n’a rien' de particulier au français : pardon -me est continuellement employé dans ce même sens par Shakspeare, pas plus loin que dans la scène précédente, où Aumerle refuse de donner à son père le papier q u*il lui demande.