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. Aoria V ; 'SCÈNE I. 373

LÁ RÉINE.-Eli' bien, la où il va, laissez-moi y aller aussi. R1cHARn.-Pleurant ainsi tous deux ensemble, nous ne ferions qu’une seule douleur. Pleure pour moi en France, je pleurerai 101 pour toi -: il vaut mieux être loin l’un dé Vautre, que réunis pour n’être jamais plus heureux '.Va, —compte tes pas par tes soupirs, et molles miens par mes gémissements. 'LA nsmu.-Ainsi le chemin plus long fournira les plus longues plaintes.

BlCHARD.%J6 pousserai deux gémissements si chaque pas puisque mon chemin est court, et je l’allonger-ai par le poids que j’ai sur le cœur. Allons, allons, ne faisons pas plus longtemps la cour a la douleur, puisqu’une fois qu’on l’a épousée la douleur dure si longtemps. JQufunbaiser nous ferme la bouche, et separons-nous en si› lenoe. (Ils ÿambfrassewit.) Dans ce baiser je te donne mon cœur, et je prends le tien.

LA nains.-Rends-moi le mien : (ÎGSÈ un triste rôle que de prendre toupoèiir pour le tuer. (lisa sïzinbmssem encore une fois.) Maintenant que j’ai repris le mien, vat’en ; que je puisse m’efforcer de le tuer d’un seul gémissement. ' ~

— maman.-Nous jouons avec le malheur dans ces tendres délais. Encore une fois, adieu 1 que la douleur dise le reste.

(Ils sortent.)

SCÈNE III

ia. scène est toujours à Londres.—Un appartement dans le palais du duc d’Yorl<.

Entrent YORK ET LA DUCHESSE D’YOR.K. LA DUCHESSE Divonx.-Milord, vous m’aviez promis de m’achever le récit de l’entrée de nos deux cousins dans 1 Be never the near, jn’avoir rien gagné, Il être jamais plus près déce qu’on désire.

I