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la vérité de ce que nous sommes. Me voilà, ma. douce ainie, devenu l’inséparable frère de la hideuse nécessite ; elle et moi nous sommes lies jusqu’à la mort.-Retiretoi en France, et. ira te cloîtrer dans quelque maison religieuse E il faut qufune sainte vie nous gagne dans un monde nouveau la couronne que nos heures profanes ont abattue ici.

La REINE.-*=Qllol l l’ame de mon Richard est-elle donc changée et affaiblie comme-sa personne ? Bolingbrokej

aussi aepese ta raison ? est-il entré dans ton cœur ?,

Le lion mourant avance encore la griffe, et, dans la rage de.se voir dompté, dechire la terre s“il ne peut atteindre autre chose ; et toi, suhiras-tu patiemment la correction comme un écolier ? Ilaiscras-tu la verge ? flatteras-tu avec une basse humilité la fureur de tes ennemis, toi qui os un lion ot le roi des animaux ?.

merisnn.-Oui, roi des animaux : si j’avais gouverné autre chose que des animaux, je régnerais encore heufeux sur les hommes.-Ma bien-aimée, autrefois reine, prépare-toi à. partir pour la France ; suppose que je suis mort, et qu'101, dans cet instant, tu reçois de moi, comme de mon lit de mort, mon dernier adieu de vivant. Dans les eniiiiÿeuses soireesde Phiver, assise auprès d’un foyer avec quelques bons vieillards, fais-toi raconter les histoires des siècles malheureux passes depuis longtemps ; et avant de leur souhaiter le bonsoir, pour acquitter ta part de douleurs, dis-leur ma lamentable chute, et renvoie tes auditeurs pleurants ft leurs lits -Eh quoi ! aux tristes accents de ta voix touchante, les insensibles tisons eux-mêmes, emus de sympathie, éteindront le feu sous les larmes de leur compassion ; et les uns sous leurs cendres, les autres, noirs comme le charbon, pleureront la déposition d’un roi légitime.

(Entrent Northumberland et une suite.) Noarnunanuiiaun.-Seigneur, les intentions de Bolingbroke sont changées : c’est at Pomfret, et non a la Tour, qu’il faut vous rendre.-Et vous, madame, je suis aussi charge d’ordres pour vous : il vous faut partir sans delai pour la France.

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