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ACTE CINQUIÈME

..1.—

SCÈNE Î

Une des 'rues conduisant à la. Tour. Entfemt LA REINE et’ses dames.

LA nmxc.-C’est par cette rue que le roi va passer : voilà le chemin de cette Tour que la malheurs a bâtie Jules César*, et dont le sein de pierre devient, par arrêt de l’orgueilleux Bolingbroke, la prison de mon seigneur condamné.-Beposons-nous ici, si cette terre rebelle a encore un lieu de repos pour la reine de son légitime souverain I (Entre le 'roi Richard conduit par des -gardes.) Mais paix ; ah' que je voie. ou plutôt ne voyons pas se flétrir me belle rose. Et cependant, levons les yeux, regardons-le, añn que la pitié nous dissolve en rosée pour lui rendre sa fraîcheur en Parrosant des larmes du fidèle amour.-0 toi, Pirnage des lieux ou fut la vieille Troie, carte d’honneur, tombeau du roi Richard et non plus le roi Richard, toi la plus belle des demeures, pourquoi faut-il que le chagrin au sombre visage habite chez toi, tandis que le succès triomphant s’est loge dans un cabaret ?

Rxcuann.-Femme charmante, ne te ligue pas avec ma douleur, je d’eu prie, pour me faire mourir trop promptement. Apprends, bonne âme, ai tenir notre ancienne fortune comme un songe heureux dont nous nous réveillons pour voir dans l’état où nous sommes réduits I La tradition en Angleterre attribue 21 César Yérection de la Tour de Londres.