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Bcniucnnoxn.-Vous, seigneurs, qui êtes ici arrêtés par nos ordres, donnez vos cautions de vous représenter au jour ou vous serez sommes de répondre. (À l’évêque de Cartislez)-Nous devons peu à votre affection pour nous, et nous comptions peu sur votre secours. (Réntre York avec le roi Richard et des officiers portant ` la couronne.).

nicnnan.-Hélas ! pourquoi nÿoblige-t-on de me rendre aux ordres d’un roi avant que j“aie pu secouer encore les pensées royales qui ont accompagne mon règne ! Je n’ai pu encore apprendre à insinuer, il flatler, et nie courher, a flechir le genou. Donnez au chagrin quelque temps pour nfinstruiio zi la soumissionI-Cependant, je.n’ai point encore oublié laiigurc de ces hommes..Ne furent ils pas zi moi ? ne in’ont-ils pas crié parfois : Salut ` ? C’est ce que Judas fit à Jésus-Christ ; mais lui, sur douze, il trouva la fidélité chez tous, sauf un seul ; et moi, sur douze mille, je n’en trouve chez aucun.-Dieu sauve le roi !-Quoi ! personne ne dira : Amen ? serai-je ãt la fois le prêtre et le clerc ? Eh bien, amsn, Dieu sauve le roi, quoique ce ne soit pas moi ; et Zmwn encore si le ciel pense que c’est 1noi. ;Pour rendre quel service n1`amene-t-on ici ?

lvonn.-Pour accomplir ce que de ta libre volonté ta grandeur fatiguée t’a porte à oiîrir, la cession de ta puissance et de la couronne à. Henri Bolingbroke. nicnann.-Donne-moi la couronne.—Cousin, la voilà ; prends la couronne : ma main de ce côté-ci ; la tienne de ce cete-là.-Maintenant cette couronne fl’or ressemble à un puits profond.. renfermant deux seaux qui se remplissent`un l’autre, toujours le vide se balance dans l’air, tandis que l’autre est au bas, cache et plein d’eau : le seau d’en bas est rempli de larmes ; c’est moi qui m’abreuve de ma douleur, tandis que vous vous ólevez en haut. ` -

~ uo1L1Ncnno1<n.-Pavais cru que vous abdiquiez de bon gré..

menant).—Ma couronne, oui ; mais mes chagrins me restent toujours. Vous pouvez me déposer de mes titres