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- t Actu : II, SCÈNE iv. — 339

aucune nouvelle 'du roi :Á en-conséquence, nous allons nous disperser ; adieu.

sAL1snUnY.-Attends encore un jour, fidèle Gallois, le roi met toute sa confiance en toi. ,

Ln, cAP1rÁrNnf-*On croit le roi mort. Nous ne resterons pas davantage : les lauriers dans nos campagnes se sont tous fletris ; des rnetéores viennent eifrayer les étoiles fixes du firmament ; la pâle lune jette sur la terre une lueur sanglante, et des prophètes au visage have annoncent tout bas- d’efi`1-ayants changements : les riches ont Pair triste, et les coquins dansent et sautent de joie, les uns dans la crainte de perdre ce quîils possèdent, iesautres dans les espérances que leur olfre la violence et la guerre. Ces signes présagent la mort ou la chute des rois.

Adieu : lnos compatriotes sont partis et déjà loin, bien

persuadés que leur roi Richard est mort.

  • ~ (Il sort.)

siinisnunxa -~ Ah I Richard, c’est avec une douleur profonde“ que 'je vois ta gloire, comme une étoile filante, s’abîmer du firmament sur la misérable terre. Ton soleil descend en pleurant vers 1`humble couchant, annonçant les orages, les maux et les troubles à. venir ; Tes amis ontfui et se sont joints zi tes ennemis ; 'et le cours de tous les événements te devient contraire. , ` A ' ~ (Il sort.) 'y

lesquelles il avait compté. L’exécution de Green et de Èushy an commènceînent du troisième acte est le premier exercice de la puissance de Boliñgbroke, destinée à. aller des ce moment toujours 'en croissant jusqu’à la Tfin de la pièce, mais qui s’an¢ nonce déjà tout entière dans cet acte de souveraineté. Elle perdrait ce caractère si la partie était encore incertaine, si l’on pouvait supposer qu’il reste encore à. Richard les moyens de venger ses amis.

FIN un snconn ACTE.