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sin Aumerle, jusqu’où avez-vous conduit le grand Hereford sur son chemin ?

animera.-J’ai conduit le grand Hereford, puisqu’il vous plait de l’appeler ainsi, jusqu’au grand chemin le plus voisin, et jel ai laisse la.

nicuanu.—Et dites-moi, quel ilot de larmes a-t-il été verse au moment de la séparation ?

Anmzune.-Ma foi, de ma part aucune, à moins que le vent du nord-est, qui nous soufflait alors cruellement au visage, n’ait mis en mouvement un rhume endormi, et n*ait ainsi, par hasard, honore d’une larme nos adieux hypocrites.

mceauo.-Qu’a dit notre cousin lorsque vous vous êtes quittés ?

Autrunnn.-Il m’a dit : portez-'cous bienfig et, comme mon cœur dédaignait de voir ina langue profaner ce souhait, je me suis avise de contrefaire Paccablement d’un chagrin si profond, que mes paroles semblaient ensevelies dans le tombeau de ma douleur. Vraiment, si ces mots, portez-vous bien avaient pu allonger les heures et ajouter aux années de son court exil, il aurait eu un volume de portez-vous bien ; mais comme cela n’était pas, il n’en a point eu de moi.

nicultnn.-Il est notre cousin, cousin ; mais il est douteux, lorsque arrivera le temps qui doit le ramener de l’exil, que notre parent revienne voir ses amis. Nousmême, et Busby, et Bagot que voila, et Green aussi, nous avons remarque comme il faisait la cour au commun peuple ; comme il cherchait à pénétrer dans leurs cceurs par une politesse modeste et familière ; quels respects il prodiguait a des misérables, s’étudiant il gagner le dernier des artisans par l’art de ses sourires et par une soumission patiente a sa fortune, comme s’il eut voulu emporter avec lui leurs affections : il ôtait son bonnet à ` f

1..... Farctccll.

Farewell, Fadieu ordinaire des Anglais, 'signi1'ie porter.-vou.: bien. Il n fallu le traduire-ainsi, pour faire comprendre la répugnance d’Aumerlo à le prononcer.