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banni du ciel comme Je le suis d’ici Mais ce que tu es, le ciel, toi et moi nous le savons, et je crains que le roi n’ait trop tot zi déplorer ceci.+Adieu, mon souverain. Maintenant je ne puis plus ll1`ÉQ`¢'lI’Gl.'2 excepté la route qui ramène en. Angleterre, le monde entier est mon cheminQ . (ll sort.)

arcrmno.-4-Oncle, je lis clairement dans le miroir de tes yeux le chagrin de tou cœur la tristesse de ton visage a retranché quatre années du nombre des années de son exil. (À Boliugb-relie)-Après que les glaces de six hivers se seront écoulées, reviens de ton exil, le bienvenu dans ta patrie.

noL1NBr.oics.-Quel long espace de temps renferme dans un petit mott Quatre traînants hivers et quatre folatros printemps finis par un mot ! Telle est la parole des rois Ê GAUNT.-Je remercie mon’souverain de ce que, par égard pour moi, il abrégé de quatre ans l’exil de mon fils ; mais je n’en retirerai que peu d’avantage, car avant que les six années qu’il lui faut passer aient changé leurs lunes et fait leur révolution, ma lampe dépourvue d’huile et ma lumière usée par le temps s’éteindront t dans les années et dans une nuit éternelle ; ce bout de flambeau qui me reste sera brulé et fini, et l’aveugle Mort ne me laissera pas revoir mon fils.

incuanu.-Pourquoi, mon oncle ? Tu as encore bien cles années a vivre.

GAUNT.-illais pas une minute, roi, que tu puisses nzc donner. Tu peux ahreger mes jours par le noir chagrin, tu peux m’enlever des nuits, mais non me prêter. un lendemain. Tu peux aider le temps et me sillonner de vieillesse, mais non pas arrêter dans ses progrès une seule de mes rides. S’agit-il de ma mort, ta parole a cours aussi bien que lui : mais mort, ton royaume ne saurait racheter ma vie.

IllCI-lAllD.—T011 fils est banni d’après une sage délibération dans laquelle ita voix même a donne son suffrage. Pourquoi donc maintenant sembles-tu te plaindre `cle notre justice ?

GAUNT.-Il est des choses qui, douces au goût, sont